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 [BackGround] Eelaï Edaan

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AuteurMessage
Kazin

Kazin


Messages : 104
Date d'inscription : 11/02/2008

[BackGround] Eelaï Edaan Empty
MessageSujet: [BackGround] Eelaï Edaan   [BackGround] Eelaï Edaan Icon_minitimeVen 20 Juin - 10:30

Voilà, ça faisait longtemps que je voulais le faire, je vous laisse découvrir le conte épique d'Eelaï Edaan, dit le Démon Blanc, mon premier main, sur le serveur Kirin Tor. Personnage emblématique à mes yeux, véritable martyr, héroïne déchue, c'est avec elle que j'ai découvert le RP dans WoW et en générale, elle a vécue dans mon coeur et en jeu pendant presque 2 ans.
Venez donc partager son destin, vivre ses aventures et prenez part à l'éternelle quête de ses origines.


[BackGround] Eelaï Edaan Naissancesv1


Je ne sais par où commencer.
Il y a bien longtemps que je ne suis plus en contact avec le reste du monde, les mots me manquent, la raison me quitte parfois, me laissant seule, plongée dans cette solitude qu'autrefois je désirais tant et qui aujourd'hui me terrifie. Mes erreurs passées me hantent, comme le fantôme de celle que j'ai toute ma vie tenter de bannir de mon esprit fatigué.
Il fait froid.
Je ne sais pourquoi j'entreprends d'écrire ces mémoires. Je m'étais pourtant juré de rester seule jusqu'à la fin. Mais l'isolement a eu raison de mon âme. Comme autrefois mon ambition a dépassé mes capacités. Un éternel échec... Une bataille perdue d'avance qui pourtant, je le sais, doit être mené.
La tempête fait rage dehors.
J'espère simplement qu'un jour peut être, ces lignes seront lues, par quelque voyageur ou aventurier et qui sait? La légende se poursuivra. Une légende écrite dans le sang et les larmes. J'étais bien naïve d'aspirer à une vie simple. Car une telle chose n'existe pas dans ce monde, pas plus que dans tout autre. Je ne suis pas plus malchanceuse qu'une autre, peut être moins forte... L'avenir me dira si j'ai eu raison, quoi que je doute être encore là pour en témoigner. Alors s'il te plait, vis, et ne ressens pas mon absence comme un vide, mais comme ta fierté, comme lorsque nous nous battions côte à côte, car je réalise enfin que telle fut toujours ma seule et unique place ici bas. Si un jour tes yeux devaient se poser sur ces lignes, ne laisse pas le regret t'envahir et sache que je suis parti de mon plein gré. Le danger était trop grand.
Pardonne moi Mac.

Je m'appelle Eelaï Alatarïel Edaan, je suis une Elfe de la Nuit, une Kaldorei, fille des étoiles dans notre langue natale. Ce que je sais de moi, ou de mon peuple, je ne l'ai appris que bien tard, après la troisième guerre, lorsque la Légion Ardente posa une nouvelle fois le pied sur notre monde. J'ai grandit à Lordaeron, terre des Humains, fierté de l'Alliance, aujourd'hui territoire des Réprouvés. Enfant abandonnée, je fut recueillit par deux Hauts Elfes, Lyoé et Kazin, qui, je l'appris plus tard, avait souffert la perte d'une enfant quelques mois auparavant. Ils me contèrent plusieurs fois la nuit où, alors qu'ils rentraient de l'Université Arcane, ils me trouvèrent, encore nourrisson, sur le pas de leur porte. Ils m'élevèrent comme leur propre enfant.
Les années passant beaucoup de questions se soulevèrent à mon sujet, non pas sur les origines de mon abandon, car il était courant de se débarrasser d'un enfant indésirable à cette époque, mais bien sur mes origines mêmes. Je ressemblais en tout point à une Haut Elfe, exceptés quelques détails; mon teint très pâle pour une Elfe, mes oreilles aux proportions démésurées, mes yeux blancs, plutôt que bleus, ma taille, adolescente j'étais déjà aussi grande que mon tuteur et enfin mon aversion instinctive pour les arcanes. En effet toute pratique de la magie à mes côtés me mettait profondément mal à l'aise, c'est pourquoi très tôt, mes parents adoptifs, tous deux mages de renoms, en cessèrent l'usage lorsque je me trouvais dans les parages.

Je me souviens des railleries de mes camarades sur mes tares, et si elles s'estompèrent avec le temps, je ne pouvais m'empêcher de penser à mes véritables origines. D'où venais je? Pourquoi étais je différente des autres Elfes? Pourquoi les plus vieux et plus érudits d'entre eux m'évitaient, tout en m'épiant pourtant d'un mauvais oeil? Malgré ces questionnements, je grandis dans un climat de relative insouciance, les guerres qui faisaient rage, loin au sud, ne me troublaientt pas, et faisaient plus office de nouvelles d'une lointaine contrée, que de véritable menace à mes yeux. C'est pourtant la guerre qui brisa l'équilibre de mon existence, comme celui de milliers de destins.

Lorsque le peste se déclara, Lyoé et Kazin furent appelé à Dalaran pour étudier une solution. Ma peur des arcanes les empêcha de m'emmener avec eux, après tout, la cité était la capitale de la magie, et je n'aurais pu supporter d'entrer en ses murs. J'étais devenu suffisament indépendante à l'époque pour qu'ils puissent me laisser seule à Lordaeron. Tant que je resterais dans la cité, je serais sauve de tout danger m'avait dit ma tutrice avant de partir.

Ce fut vrai pendant un temps. Alors que le Prince Arthas Ménéthil et le Paladin Uther se battaient en première ligne contre les morts-vivants, abominations d'outre tombe revenues sur terre à cause de la peste, la vie suivait un cours presque normal. Le peuple, confiant dans ses dirigeants et son prince charismatique, ne semblait pas craindre pour son avenir. Le retour du Prince fut célébré en grande trombe, il avait terrassé le Fléau, vaincu Mal'Ganis, dans la lointaine Norfendre. Mais bientôt les cris de joies et les applaudissements se transformèrent en hurlements de terreur et en panique. Les morts-vivants avaient pénétré la cité, le roi était mort, assassiné par son propre fils. Pas un ne comprit l'acte du prince avant longtemps. De toutes façons, le temps n'était pas aux questions mais bien à la fuite. Avec le courage du désespoir je rassemblais quelques affaires et pris la fuite entre les ruelles de la cité en flamme. Arrivée aux portes de la ville, je compris qu'il était vain d'essayer de fuir, le Fléau était là, sous mes yeux ébahis, dévorant femmes et enfants vivants, pillant, saccageant. Je réalisais que le sol avait disparu, faisant place à un tapis informe de cadavres et de corps agonisants. Je me tenais debout, seule, au milieu de la place, face à une horde de goules me fixant. Sans que je comprenne comment, ni pourquoi, elles se désintéressèrent de moi en un instant, et reprirent leur errance. Ce n'est qu'en trébuchant sur un cadavre que je réalisais que je m'étais fondu dans les ombres, pour devenir parfaitement invisible. Profitant de ce soudain avantage, ainsi de de l'effet de surprise, je pris mes jambes à mon cou et traversa la groupe dispersé à une vive allure.

Je courus, encore et encore, pendant des lieux, jusqu'à ce que mon coeur faillit me lâcher, jusqu'à ce que mes veines ne pompe plus que du sang vide d'oxygène. Je ne me rappelle pas m'être arrêter, juste de mon réveil, quelques heures plus tard, dans la forêt des Pins Argentés. Je restais assise sous un arbre, pendant ce qui me paru une vie entière, à pleurer sur le sort de ma cité et mes amis, craignant que quelque patrouille de mort-vivant ne me découvre. J'étais cependant moins seule que je ne voulais le croire, Lyoé et Kazin m'attendaient à Dalaran, et si il y avait encore le moindre espoir qu'ils soient en vie, je devais prendre le risque de m'y rendre. Après tout, ils étaient tout ce que j'avais toujours eu, et tout ce qu'il me restait aujourd'hui.

Après plusieurs jours de marche et de lutte contre la fatigue et la faim, j'arrivais aux portes de la cité. Nombreux étaient ceux qui avaient fuit la capitale de l'empire pour venir se réfugier ici mais les dirigeants étaient réticents à recueillir tous les exilés. Je n'eus cependant pas le moindre mal à me faufiler dans les murs de la ville grâce à ma compétence récemment découverte. Je me mis alors en quête de mes tuteurs, pendant plusieurs jours j'arpentais les rues, fréquentais les auberges et les tavernes pour trouver leurs traces. En vain. Je fus réveillé un matin par le hurlement d'un garde, craignant un instant que ma présence clandestine ne fut découverte. Mon soulagement ne fut que de courte durée. Car depuis la ruelle dans laquelle je m'étais réfugiée, je voyais les remparts, remplis et gardes et de mages, se préparant pour la bataille. En un clin d'oeil je trouvais un passage vers les hauteurs. La vision qui s'offrit à moi m'emplit de la plus grande terreur.

L'armée des morts, le Fléau, était aux portes de la cité, et à sa tête le prince Arthas. L'Archimage Antonidas, avec l'aide d'autres mages, leva une barrière magique pour empêcher les morts vivants de pénétrer la cité. Cette soudaine montée en puissance des arcanes me fit d'abord vaciller, puis bientôt je m'évanouis, incapable de contenir le malaise qu'elle provoqua chez moi. Je ne sais combien de temps s'écoula mais quand je repris connaissance, la barrière s'était effondrée, et la ville en flamme. Sous mes yeux, et dans mon esprit, se rejouait la même scène qu'à Lordaeron. Cherchant à nouveau un moyen de fuir, j'aperçus au loin une silhouette familière. Lyoé était là, devant moi, au milieu des flammes, à bout de forces, mais bien vivante. Alors que, folle de joie, je me précipitais vers elle, d'un revers de main elle balaya péniblement les flammes qui nous séparaient. Sur son visage se dessinait un sentiment mêlé de soulagement et de crainte. J'étais sauve, mais plus pour longtemps à ses yeux. Nous n'eurent le temps que d'échanger quelques mots avant qu'un groupe de zombies ne marche sur nous. Comprenant qu'il était trop tard pour nous, Lyoé ferma les yeux et commença une incantation. Un flux d'arcanes m'envahit alors, je poussais un hurlement qui déchira le ciel, puis ma vision se voila alors que les morts tendaient les bras pour attraper nos membres qui, je ne sais pourquoi, leur échappèrent au dernier moment.

Lorsque je repris mes esprits, le corps de ma tutrice gisait à quelques pas de moi. Nous n'étions plus à Dalaran. Je mis quelques temps à réaliser qu'elle était morte, je ne sus pourtant pas ce qui l'avait tué. L'épuisement? Ses blessures? L'incantation? Folle de tristesse je ne versais pourtant pas une larme devant la dépouille de celle qui m'avait élevé. L'espoir m'avait quitté, je n'étais plus qu'une coquille vide. J'étais en vie, mais à quoi bon? Plus rien ne me rattachait à ce monde. Péniblement je me hissais sur mes deux jambes et entreprit de creuser une tombe. C'est en préparant le corps, avant de le mettre en terre que je découvris une simple lettre, cachetée, datant de nombreuses années, dans la veste de ma tutrice. Lorsque j'y repense aujourd'hui, je comprends que c'est ce jour là que ma quête a véritablement commencé. Le contenu de la missive changea le cour de ma vie a tout jamais, il transforma un vague intérêt en obsession, fit basculer mon destin et celui de tous ceux qui traverserait mon existence.


La suite très bientôt!
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